Communiqué de presse – L’Avenir pour Tous demande la grâce présidentielle pour Vincent Lambert

Communiqué de presse – L’Avenir pour Tous demande la grâce présidentielle pour Vincent Lambert

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

L’Avenir pour Tous appelle
le président de la République
à maintenir la vie de
Vincent Lambert en établissement spécialisé.

Paris, lundi 20 mai 2019

Après 10 ans de procédure de la part des parents de Vincent Lambert, les médecins ont suspendu ce lundi 20 mai 2019 l’alimentation et l’hydratation de cet infirmier accidenté en 2008, pour le placer en sédation terminale. Et ce malgré la demande de sursis du Comité international des droits des personnes handicapées (CIDPH) de l’ONU, qui a renouvelé sa demande vendredi 17 mai, mais dont l’avis ne lie pas la France, a précisé la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

L’Avenir pour Tous se joint à l’appel des parents de Vincent Lambert et de très nombreux français, dont tous les handicapés mentaux et physiques lourds, pour demander au président de la République Emmanuel Macron sa grâce présidentielle pour celui d’entre eux qui est entré aujourd’hui dans le couloir de la mort.

Il faut l’en sortir pour le remettre dans des couloirs adaptés à son état de vie.

Car s’il est un grand tétraplégique, il n’est pas en fin de vie, ni dans le coma. Il déglutit, s’endort le soir et se réveille le matin. Et a pleuré dimanche en voyant sa maman.

Alors que Vincent Lambert est en soins palliatifs, il existe en France au moins sept établissements de soins appropriés à son état EVC-EPR (état végétatif chronique-état pauci-relationnel) disposés à l’accueillir aux frais de ses parents.Si ces établissements existent et soignent 1 700 cérébrolésés dans le même état que Vincent Lambert, pourquoi n’a-t-il pas, lui, le droit d’y être transféré ?

Aujourd’hui personne ne peut connaître la volonté de Vincent Lambert, puisqu’il n’avait pas rédigé de directives anticipées, ni désigné de personne  de confiance avant son accident, survenu après la loi Léonetti de 2005.  L’épouse et un neveu, proches de l’ADMD, ont obtenu l’arrêt de l’alimentation, tandis que les parents, proches de l’Eglise, ont déposé les recours de la dernière chance, et demandent au président le transfert médical de leur enfant.

Chaque partie de la famille a des objectifs divergents devant une question politique majeure sur la fin de vie, à quelques semaines de la loi de bioéthique qui, déjà, inverse la nature du début de vie, avec les PMA sans père ni mère géniteurs, et la filiation de GPA sans mère génitrice-gestatrice.

Aujourd’hui s’invite, dans la réalité de notre société et le débat politique, la question de savoir qui doit décider de la vie ou de la mort, hors fin de vie et directives anticipées :
– les père et mère qui veulent faire vivre leur enfant en centre spécialisé pour soulager ce handicap,
ou
– l’épouse et l’Etat qui veulent sédater un handicapé incapable de s’exprimer, mais dont le comportement n’est pas végétatif, s’il tourne la tête, cligne des yeux et pleure !

Ce 20 mai, les médecins et le gouvernement, avec l’aval du Conseil d’Etat et de la CEDH, et contre celui du CIDPH de l’ONU et d’une minorité des juges de la CEDH, transgressent le droit français hors fin de vie et directives anticipées en parlant d’« obstination déraisonnable », dans un but qui semble clair : faire pression sur la loi bioéthique pour y glisser vers l’euthanasie, alors qu’elle en a été écartée à la suite des Etats Généraux de la Bioéthique. 

L’AVenir pour Tous appelle à ouvrir le débat sur la rédaction des directives anticipées qui doivent prendre un statut plus contraignant, mais pas définitif.

L’Avenir pour Tous réitère sa demande de grâce au président Macron, qui s’honorera d’accéder à la demande des citoyens participants aux Etats Généraux de la Bioéthique, mais aussi de rassurer les 20 % de français handicapés qui ne souhaitent pas devenir la nouvelle variable d’ajustement du marché de la vie artificielle.

Dans le doute, Monsieur le président de la République, laissez Vincent Lambert partir avec ses parents pour une nouvelle vie, et permettez à son épouse de divorcer et de refaire, elle aussi, sa vie !

Virginie Tellenne – 06 09 62 00 31
virginie.tellenne@avenirpourtous.fr

Xavier Bongibault – 06 69 51 82 55
xavier.bongibault@avenirpourtous.fr

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